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Toute personne humaine sans restriction, si elle est volontaire, peut séjourner dans la Réserve. Aucune contrainte, exceptée celle de l'architecture, n'est imposée à l'intérieur. Les résidents sont libres d'agir, de s'exprimer et de s'organiser comme bon leur semble. Sauf exception, aucune autorité extérieure ne peut pénétrer dans la Réserve.
Chaque résident est lié par un contrat de minimum six mois, période durant laquelle il est tenu de vivre à l'intérieur de la Réserve. Une distinction est faite entre deux types d'humains.
Le premier type regroupe ceux qui souhaitent intégrer ou réintégrer la société européenne. Ce sont des étrangers ou des prisonniers. Le séjour constitue pour eux une procédure alternative, souvent raccourcie, pour prendre ou reprendre place légalement dans la société. Ils obtiennent ce droit quand le contrat prend fin. La durée du contrat est déterminée par des règles strictes qui analysent chaque cas particulier (par exemple, un demandeur d'asile est lié par un contrat d'environ huit mois). Ces personnes entrent en général dans le cube par la colonne d'alimentation et d'évacuation.
Le deuxième type de résident sont des citoyens européens qui choisissent de se retirer de la société. Ce sont des spectateurs qui entrent dans la Réserve par la Chute. Ils sont liés par un contrat de six mois renouvelable indéfiniment. Ces personnes reçoivent alors des indemnités sur leur compte bancaire personnel. Ils y ont accès une fois le contrat terminé. Le montant perçu est de 1200 euros par mois pour les premiers 6 mois, puis augmente de 200 euros par mois à chaque renouvellement. Des périodes de pause entre les contrats sont admises.
Ces deux types de contrat peuvent être rompus à tout moment, et de façon immédiate, par un signal des obligés. Ce droit inviolable est le seul qui peut légitimer une intervention extérieure en cas d'urgence, afin de faire respecter le voeu de l'intéressé. Dix agents armés de la Sécurité sont mobilisés en permanence pour assurer l'efficacité de l'intervention. Leur champ d'action est limité à garantir l'évacuation de l'intéressé.
Une fois le contrat rompu, la personne se voit refuser tout dédommagement. Cela implique : pour les prisonniers le retour au centre de détention, pour les étrangers le rapatriement, pour le spectateur l'annulation de la totalité de l'indemnisation.